Ce maître expose au Salon de Paris à partir de
l’année 1854 ou 1857 selon les sources. Il y reçoit les médailles de 3ᵉ
classe en 1861 et de 2ᵉ classe en 1863. Fait chevalier de la Légion
d’honneur en 1878, il se voit décerner la médaille de bronze à l’Exposition
universelle de 1889. Dans le 6ᵉ arrondissement de Paris, l’actuelle
rue Blaise-Desgoffe (qui forme un « L » entre les rues de Vaugirard et
de Rennes) a été inaugurée en 1908 (voir la plaque de rue ci-contre).
Blaise
Desgoffe se consacre surtout à la peinture d’objets appartenant au trésor du
Louvre, pour la plupart visibles dans la galerie d’Apollon. La délicatesse de
son pinceau, sa précision presque maniaque, la virtuosité avec laquelle il
restitue les couleurs, les matières et les reflets de ces pièces somptueuses
(sa manière ne va pas sans rappeler celle des Hollandais du xviiᵉ siècle, dit-on) lui
valent une très haute réputation peu avant l’avènement de l’impressionnisme,
cela au moment même où la photographie aurait pu condamner son art académique à
l’extrême : dès le début des années 1860, il est reconnu comme le maître
incontestable de son genre pictural, voire de la nature morte. On disait alors
« un Desgoffe » pour évoquer un tableau aussi fidèle que minutieux.
Pour le poète Jules Laforgue il était « auteur de photographies
intelligentes », Gustave Moreau le sacrait « Pérugin
des gemmes » tandis que Joris-Karl Huysmans le traitait de « léchotteur ».
Blaise Alexandre Dumont Desgoffe est bien décédé le 1° mai 1901 comme l'atteste son acte de décès en date du 2 mai 1901, dans le 15° arrondissement de Paris, rue Dutot.
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